C’est réconfortant, en période de crise aiguë (aux Etats-Unis s’entend, les autres pays étant moins pourvoyeurs d’images et donc moins intéressants), les journalistes savent garder leur sang froid et adopter un comportement professionnel.
- Dès les premières minutes après les bombes de Boston, faire appel à un expert : «Est-ce un attentat terroriste ou individuel?» D’où on croit comprendre qu’un individu seul ne peut être un terroriste ??? Alors oeuvre collective ou individuelle ? L’expert n’en sait rien, bien sûr, mais cela ne l’empêche pas de disserter gravement quelques minutes.
- Faire ensuite une remarque fondamentale : «Obama n’a pas utilisé le mot attentat». On aurait pu ajouter qu’il n’a pas non plus utilisé «dégueulasse». Quelle conclusion ? Laissons le téléspectateur-auditeur la tirer.
-Pour couronner le tout, répercuter quelques informations croustillantes quoique non-vérifiées : des bombes désamorcées fantômes, une fausse troisième explosion, un prévenu muet qui parle au FBI...
Et vous aurez la satisfaction du travail bien fait.
le 22/04/2013